Problématique générale

Mon blog rassemble l'ensemble de mes recherches, réflexions et interrogations autour de la question de la transculturalité dans ma pratique au quotidien de travailleur social auprès de personnes migrantes, notamment des femmes isolées avec leurs enfants. Je puise la plupart de mes sources dans les recherches effectuées en psychiatrie transculturelle, c'est-à-dire le fruit d'un croisement entre la psychanalyse, l'ethnologie et l'anthropologie.

jeudi 15 janvier 2009

Je suis actuellement en licence de sciences de l'éducation et j'aimerais poursuivre l'année prochaine sur un master plus spécifique autour de la question de la migration.
Une" collègue étudiante" m'a parlé d'un master à l'université Paris-Diderot qui a l'air particulièrement intéressant : il s'agit d'un master de sociologie-anthropologie intitulé "Politique, culture et migration", dont voici le lien : http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=formations&np=MENTION?ND=918.

Je souhaiterais avoir des informations par des étudiants suivant ou ayant suivi ce cursus.
Mon souci est que j'ai besoin de travailler pendant que je poursuis mes études, et j'aimerais ne pas renoncer à mon terrain professionnel qui nourrit mes recherches. Si certains ont fait l'expérience d'un travail à temps plein (ou temps partiel) en même temps que leurs études dans ce master, merci par avance de vos témoignages...

mardi 13 janvier 2009

Présentation

Ce blog s'adresse aux éducateurs ou professionnels du travail social travaillant auprès de personnes migrantes.
Je suis éducatrice de jeunes enfants et je travaille depuis presque 6 ans au sein d'un centre maternel et d'un Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale en Ile de France. La majorité des personnes que nous hébergeons -femmes seules avec jeunes enfants, femmes enceintes, femmes ou couples avec enfants - viennent d'Afrique du Nord et Afrique Noire (Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal, Cameroun, Congo, Guinée, Comores...). J'ai travaillé quelquefois auprès de femmes issues de pays de l'Est (Roumanie, Tchétchénie).
Au fil des mois puis des années, ma pratique auprès de ces familles a évolué...par nécessité, par respect pour elles et pour moi-même. En effet, des réactions, des petits faits en apparence anodins, des incompréhensions que je mettais sur le compte de leur situation de précarité, parfois même des situations de violence, m'ont fait prendre conscience du non-sens de ce que nous, travailleurs sociaux tout-puissants, pouvions véhiculer.
Quand un gouffre sépare deux personnes, il ne s'agit pas pour l'une des deux de sauter, mais plutôt de construire une passerelle pour que la rencontre puisse se faire. L'entreprise est de taille, mais il me semble que nous ne pouvons plus en faire l'économie, à moins de nier l'Homme en tant qu'être imprégné de culture, donc d'un sens qui ne nous est pas immédiatement accessible parfois.

Ce blog vise donc à rassembler des données, des articles, des expériences et témoignages de travailleurs sociaux ou autres professionnels engagés dans l'accompagnement de personnes migrantes. Je souhaite faire partager mes réflexions et mon propre vécu de ces rencontres où l'entre-deux culturel est un fil invisible, fragile, comme un passage où il est possible de laisser cet Autre inconnu exister dans tout ce qui le caractérise, avec ses représentations du monde, ses croyances, ses pratiques... Et s'il s'avérait que cet Etranger n'était pas si éloigné de moi ?